La diversification alimentaire est une étape très importante dans l’éducation culinaire de votre bébé. Cela correspond à l’introduction d’aliments autres que le lait (infantile ou maternel) dans l’alimentation de bébé. Nous pouvons trouver différentes informations concernant la diversification alimentaire. Aujourd’hui, Comme à la maison services vous partage ses connaissances sur le sujet. Pour toute question, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre pédiatre afin d’éveiller votre bébé à de nouveaux aliments en suivant ses besoins.

Quand dois-je débuter la diversification alimentaire ?

 

Les professionnels de santé s’accordent à dire qu’il est préférable de débuter la diversification alimentaire entre les 4 mois et les 6 mois de votre bébé. Ce processus doit se faire en douceur, en suivant le rythme de votre bébé et sans le forcer. Au début, il est normal que votre bébé refuse de goûter ou soit réticent face à la découverte de nouveaux goûts, de nouvelles textures et de nouvelles saveurs. N’hésitez pas à renouveler l’expérience si votre bébé refuse de goûter les premières fois.

Le commencement de la diversification alimentaire se fait sous les conseils de votre pédiatre ou de votre médecin. Chaque enfant est unique, un professionnel saura analyser l’aptitude de votre bébé à franchir le pas car entre 4 et 6 mois, on observe de grandes différences d’un bébé à l’autre. 

Par ailleurs, bébé saura également vous guider ! En effet, il sera capable de vous montrer ses besoins et de faire comprendre qu’il est prêt. Voici quelques signes :

  • Les pleurs après les tétés ou les biberons ainsi que les réveils la nuit peuvent être le signe que votre bébé à faim que le lait ne lui suffit plus et qu’il a besoin d’être complété par de nouveaux aliments.
  • Si, lorsque vous mangez, votre bébé cherche à goûter les aliments dans votre assiette ou encore suit votre fourchette des yeux, c’est qu’il porte un intérêt à ce que vous mangez et souhaite, lui aussi, découvrir ces saveurs.
  • Également, si votre bébé refuse de prendre son biberon ou de téter alors que des indices témoignent sa faim, cela peut être le signe qu’il aimerait manger autre chose.

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez par ailleurs lui faire goûter un peu de compote ou de purée grâce au bout de votre doigt afin de voir si votre bébé cherche à avaler.

Pour le premier repas solide de bébé, il est préférable de choisir un jour où vous êtes pleinement disponible, sans stress afin de prendre le temps d’accompagner bébé dans cette nouvelle expérience. Il est préférable de commencer un midi, avant le biberon. C’est un moment où l’appétit de bébé sera bien ouvert et il sera enthousiaste à l’idée de manger. Si votre bébé s’énerve, vous pouvez lui donner son biberon puis quelques cuillères de légumes afin d’éveiller sa curiosité.

Quel aliment puis-je introduire à quel âge ?

 

Lorsque vous débutez la diversification alimentaire, vous pouvez être conduit à vous demander s’il n’est pas trop tôt pour donner ce légume à votre enfant, sous quelle forme lui donner ce fruit, à quel âge introduire la viande. En effet, débuter la diversification alimentaire est un vrai casse-tête, surtout lorsque c’est votre premier enfant. Ce sont beaucoup de questions que vous pouvez bien évidemment poser à votre pédiatre.

Vos habitudes alimentaires auront bien sûr une influence sur le processus de diversification alimentaire de votre bébé. Néanmoins, n’hésitez pas à varier les aliments afin de lui faire découvrir une large palette de saveurs. Par ailleurs, n’hésitez pas à respecter les saisons de chaque fruit et légume afin de faire profiter pleinement votre enfant des arômes de chaque aliment.

Pour débuter la diversification alimentaire, quel que soit l’âge de votre bébé, il est essentiel de commencer exclusivement avec des fruits et des légumes. En effet, votre bébé a jusqu’ici été nourri uniquement au lait, son estomac et son système digestif ne lui permettent donc pas de manger de tout dès le départ. Progressivement, vous pourrez introduire de nouveaux aliments.

Nous vous partageons quelques conseils, triés par catégories d’aliments :

 

Vous pouvez choisir de commencer par la diversification alimentaires par les fruits et les légumes selon vos préférences.

 

Les légumes :

Pour commencer les légumes, préférez des légumes riches en fibres, ils seront plus faciles à digérer. Lorsque vous cuisinez vos purées, n’ajoutez pas d’huile ou de beurre, ni de sel ou de poivre. Cela permet ainsi à votre enfant de découvrir le vrai gout de l’aliment. Si la purée est trop épaisse, vous pouvez ajouter un peu d’eau. A noter qu’il est important de ne lui proposer qu’un seul légume mixé à la fois. Pour les légumes crus, secs et les légumineuses, patienter jusqu’à un an de votre bébé.

Parmi les légumes riches en fibres, il y a les carottes, les haricots verts, les poireaux, les épinards, les artichauts, les brocolis, les panais, les courgettes ou encore les potirons.

 

Les fruits :

Les fruits sont un apport essentiel en vitamine D pour votre enfant. Vous pouvez les introduire avant les légumes, bien que traditionnellement, ils sont donnés un peu après en raison de l’attrait des bébés pour le sucre. Comme pour les légumes, n’ajoutez rien à vos compotes. Les fruits contiennent déjà la quantité de sucre nécessaire au bon équilibre alimentaire de votre enfant. Dès 6 mois, les fruits peuvent être mangés crus mais bien écrasés !

Vous pouvez commencer avec des compotes de pommes, poires, prunes, bananes, pêches, abricots …

 

Le lait et les laitages :

Dès la naissance jusqu’aux 4 mois de votre enfant, le lait (maternel ou infantile) est le seul aliment que consomme votre bébé. Lorsque vous débutez la diversification alimentaire, le lait doit rester la base de son alimentation. Ainsi, allaitez-le ou donnez-lui le biberon matin et soir comme repas mais aussi le midi et au goûter, en complément de la diversification.

Les yaourts peuvent être proposés si bébé semble bouder le lait dès ses 5/6 mois. Néanmoins, consultez toujours un professionnel de santé car le lait est important pour votre bébé.

Le fromage quant à lui n’est possible qu’à partir de 9 mois mais attention, nous parlons du fromage fondu (ricotta, cheddar, mozzarella par exemple)

 

Les céréales et féculents :

La pomme de terre est le premier féculent à être introduit. Elle vous permettra de lier les purées ou les soupes de légumes de votre bébé dès 6 mois.

Le riz et les pâtes sont possibles dès 7 mois. Quant au pain, il faudra patienter un tout petit peu plus.

Attention cependant au gluten qui doit être proscrit avant 5 mois. Il est conseillé de l’introduire vers 7 mois. Dans un premier temps, favorisez les farines de riz par exemple puis dirigez vous vers des farines de blé, d’orge ou encore d’avoine. 

 

Les viandes, poissons et œufs :

Vous pouvez faire découvrir la viande et le poisson à votre bébé entre ses 6 mois et ses 8 mois. Nous conseillons de débuter par des volailles ou jambon cuits bien que votre bébé puisse manger toute sorte de viande. Concernant le poisson, vous pouvez donner tout type de poisson hormis le poisson pané. Les oeufs, quant à eux, doivent être consommés durs dans un premier temps.

 

Les matières grasses :

Concernant les matières grasses (huile, beurre, crème fraîche), il est important d’assurer les besoins en acide gras de votre bébé tout en restant raisonnable. Les matières grasses sont des composants des membranes cellulaires et interviennent dans les connexions neuronales et facilitent notamment le transport des vitamines.

Dès 6-7 mois, vous pouvez commencer à introduire de la matière grasse dans les repas de votre bébé. Néanmoins, il est préférable de ne pas les cuire (incorporer les crues dans les purées). Si vous utilisez une matière grasse pour la cuisson de viande ou poisson, il n’est pas utile d’en rajouter dans la purée qui l’accompagne. Au début de la diversification, proposez une cuillère à café de matière grasse à ajouter sur la purée de bébé. Vers 2-3 ans, vous pouvez donner 2 cuillères à café par jour de matière grasse.

Les huiles végétales ont des apports plus intéressants pour les bébés. Il est tout de même préférable d’avoir recours à différentes huiles, aucune d’entre elles ayant une composition nutritionnelle idéale.

Pour les huiles, les huiles vierges (ou extra vierge pour l’huile d’olive) première pression à froid et bio sont à favoriser. Les huiles riches en oméga-3 comme l’huile de colza, le lin, de chanvre ou encore de cameline sont à donner plus souvent. Les huiles riches en oméga-6 telles que le tournesol, d’onagre ou de bourrache sont à donner de temps en temps. L’huile d’olive est pauvre en oméga-3 mais contient des oméga-9, de la vitamine E, de la provitamine A et des agents antioxydants. Sur une semaine, proposez durant 5 jours une huile riche en oméga-3 puis le reste du temps, utilisez une huile riche en oméga-6 ou oméga-9 ou bien de la crème fraîche ou du beurre doux.

Il est également préférable d’utiliser du beurre doux plutôt que du beurre demi-sel. Par ailleurs, la margarine est à éviter. La crème fraîche permet d’apporter du goût sans remplacer pour autant la portion de laitage.

 

Les condiments :

Le sel et le poivre sont des condiments proscrits pour les bébés, ce n’est qu’à partir de 18 mois que votre bébé pourra en consommer mais que pour la cuisson !

Les épices, fines herbes et aromates apportent de nombreux bienfaits (notamment digestifs) et offrent beaucoup de saveurs aux préparations. Veillez néanmoins à introduire l’ingrédient sans ajouter de condiments dans un premier temps. Pour les herbes aromatiques, vous pouvez commencer par faire sertir vos doigts ayant préalablement froisser une feuille. Par la suite, introduisez les crus pour ne pas perdre leurs nutriments. Vous pouvez également ajouter de la fleur d’oranger pour inclure une nouvelle saveur. Pour les épices, vous pouvez introduire la vanille, le curcuma ou le gingembre entre autres. Une petite pincée suffit à apporter du coup à votre préparation.

Pour les ingrédients comme l’ail, l’oignon et l’échalote, ils peuvent être introduits dès 8 mois, cuits à la vapeur dans un premier temps. Dans un deuxième temps, vers 12-18 mois, vous pouvez les faire revenir dans un peu d’huile. Tous les autres condiments peuvent être proposés vers 10-12 mois.

 

Le sucre :

Le sucre sous toutes ses formes n’est autorisé qu’à partir de 1 an y compris le miel. Si vous souhaitez faire goûter des gâteaux mous à votre bébé, privilégiez les gâteaux fait maison et peu sucrés.

Quant aux bonbons, c’est à proscrire le plus longtemps possible. Concernant le chocolat, il faudra attendre les 18 mois de bébé.

 

Les boissons :

En matière de boisson, privilégiez l’eau minérale pour les biberons comme en général. Si bébé peut boire un jus dilué dès 12 mois (il ne faut pas oublier que le jus de fruit reste du sucre et que c’est à éviter le plus longtemps possible). Les sodas sont réservés aux grands enfants. Trois ans serait donc un âge correct. Bien évidemment, ils sont à servir avec parcimonie pour veiller au bien être de votre enfant.

 

Mais quelle quantité donner à mon bébé ?

 

C’est sûrement LA question que vous vous êtes posée en lisant les paragraphes précédents. Il peut être difficile de trouver le bon dosage pour subvenir aux besoins de votre bébé.

Concernant les légumes, vous pouvez commencer avec une ou deux cuillères pour que votre bébé découvre une nouvelle texture. Ensuite, continuez en donnant des purées de 30 grammes à votre bébé en complétant avec un biberon d’environ 180 millilitres, selon l’appétit de votre bébé. Progressivement, augmentez les doses de purée jusqu’à 130 grammes et diminuez le lait.

Pour les fruits, vous pouvez commencer comme les purées avec 30 grammes de compotes au goûter et un biberon d’environ 180 millilitres, selon l’appétit de votre bébé une fois encore. Puis augmentez progressivement la dose de compote et diminuez celle de lait.

À propos des viandes et poissons, commencez par 10 grammes par jour, ensuite environ 3 mois après, doubler cette quantité. À partir de 1 an, vous pourrez donner 30 grammes par jour. Pour les œufs, jusqu’à un an, donnez à votre bébé seulement le quart d’un œuf, ensuite donnez-lui la moitié. Par ailleurs, il est recommandé de donner 2 fois par semaine du poisson à son bébé.

Le site internet/blog cubes et petits pois propose un outil interactif permettant de calculer les quantités nécessaires selon l’âge de bébé. Une fois de plus, n’hésitez pas à vous tourner vers votre pédiatre en cas de doute. Et n’oubliez pas que chaque bébé est unique !  https://www.cubesetpetitspois.fr/quelle-quantite-donner-a-bebe/

 

Un aliment peut prendre différentes formes, comment savoir laquelle est la bonne ?

 

La texture d’un aliment est très importante selon l’âge de votre bébé. Cela lui permet d’apprendre à passer de la succion à la mastication et la déglutition.

Concernant les légumes et légumes, commencez par des purées bien lisses. Par la suite, vous pouvez faire des moulinés et donc laisser de tous petits morceaux fondants. Ensuite, écrasez les aliments. Veillez à ce que la cuisson offre à votre enfant des fruits et légumes fondants pour faciliter la mastication. Concernant les fruits crus, optez pour des fruits très mûrs, lavés, épluchés et écrasés.

Les céréales sont importantes pour votre enfant. Débutez avec une semoule fine ou de petites pâtes perles à 6 mois. Ensuite, proposer de petites coquillettes ou penne vers 8 mois. Dès un an, cuisinez toutes sortes de pâtes en veillant à opter pour une cuisson fondante.

Pour les pommes de terre, préparez les en purée jusqu’à 9 mois et puis présentez les écrasées par la suite.

Pour finir, les protéines animales telles que le poisson ou la viande doivent être servies hachées finement. À l’instar des légumes, coupez des morceaux légèrement plus gros au fur et à mesure que bébé grandit. Les œufs quant à eux ne doivent être cuisinés que durs jusqu’aux 2 ans de bébé. Ensuite, variez les cuissons en introduisant les œufs à la coque, mollets …

Remarques :

 

Changement des selles :

Il est tout à fait normal que la couleur et la texture des selles évoluent au début de la diversification alimentaire. L’organisme de bébé doit digérer de nouveaux aliments. Les selles reflètent le contenu de l’assiette. Nous passons donc de selles jaunâtres, molles voire liquides à des selles plus foncées et plus épaisses. Elles seront par ailleurs plus odorantes.

 

Les allergènes :

Il existe 14 allergènes majeurs, que sont : les céréales à gluten (blé, orge, seigle, avoine…), les crustacés, les poissons, l’œuf, le soja, le lait (y compris le lactose), les fruits à coque, le céleri, la moutarde, les graines de sésame, l’anhydride sulfureux et les sulfites, le lupin et les mollusques. Si votre enfant présente une allergie diagnostiquée, suivez les conseils de votre pédiatre.

Pour les produits préparés (tels que les petits pots) la transparence de l’étiquetage des produits infantiles vous aidera à identifier ceux qu’il peut consommer sans risque. Les allergènes doivent obligatoirement être mis en avant. Lisez attentivement la liste des ingrédients figurant sur les produits, et faites-le systématiquement, les recettes peuvent être changées.

Si vous cuisinez vous-mêmes, soyez prudent en cas de contact avec des aliments auxquels votre bébé est allergique.

En conclusion :  

 

Ainsi, il est préférable de débuter la diversification alimentaire de votre bébé entre 4 et 6 mois tout en s’adaptant à son rythme. Donnez-lui un aliment à la fois pour éveiller les sens de votre bébé. Il associera rapidement un goût à une couleur.

 

Attention, si votre bébé fait la grimace au contact des premières cuillères, ne le prenez pas pour un refus ; cela peut juste être le signe de sa surprise face à une nouveauté ! Encouragez-le avec des paroles bienveillantes et continuez de lui proposer 1 ou 2 cuillères. Si bébé rechigne vraiment à avaler la purée que vous lui présentez, respectez son refus. Mais n’hésitez pas à lui proposer le même légume quelques jours plus tard. Il y a de fortes chances pour qu’il finisse par s’y habituer et apprécier ce nouvel aliment. Il faut environ 8 à 10 propositions pour que bébé s’habitue à un nouvel aliment.

 

 

 

SOURCES / 

https://www.ameli.fr/rhone/assure/sante/themes/alimentation-0-3-ans/debut-diversification-alimentaire 

https://www.who.int/features/qa/21/fr/   

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/infant-and-young-child-feeding

Alimentation des nourrissons pendant leur première année de …www.santepubliquefrance.fr › content › download

 

 

 

Article rédigé par Manon BASSIERE